Les troubles musculo-squelettiques, tant du fait de la souffrance physique et mentale pour les individus que de leur impact sociétal, sont une préoccupation de santé publique croissante. Représentant un coût économique estimé à plus de 2% du PIB, dont plus de 2 milliards d’euros à la charge des entreprises, et plus de 87% des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail en 2015, ces troubles sont maintenant la première cause d’indemnisation pour maladie professionnelle en France (source ameli.fr).

Les actions préventives menées et l’approche thérapeutique actuellement pratiquées restent insuffisantes du fait du manque de pluridisciplinarité et d’une prise en charge encore principalement orientée vers le soulagement de la douleur par la pharmacopée et la chirurgie. Démunis, les patients adoptent l’auto-orientation vers des professions paramédicales, en plein développement (sans forcément obtenir les résultats escomptés et subissant ainsi pleinement le coût financier associé). La France compte le plus grand nombre d’ostéopathes par personne en Europe, mais la pratique de l’ostéopathie n’est reconnue et réglementée que depuis 2017. Quant à sa prise en charge financière, celle-ci est proposée partiellement par certaines assurances complémentaires.